Login

Brésil Le chef de la diplomatie défend les biocarburants devant l'Union européenne

Le chef de la diplomatie brésilienne, Celso Amorim, a défendu vendredi la production de biocarburants par son pays face aux responsables de l'Union européenne lors d'une rencontre à Brdo pri Kranju, près de la capitale Ljubljana en Slovénie.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

La production "d'éthanol au Brésil a tellement progressé que ce carburant est maintenant plus important que l'essence pour nous, ce qui, soit dit en passant, permet de réduire la demande de pétrole", a indiqué M. Amorim lors d'une conférence de presse commune avec son collègue slovène Dimitrij Rupel, dont le pays préside l'Union européenne actuellement. Selon les responsables slovènes, la réunion avec le chef de la diplomatie brésilienne vendredi avec la troïka européenne était essentiellement consacrée à la coopération en matière de lutte contre la pauvreté, le changement climatique et les moyens d'assurer la sécurité énergétique.

Face aux critiques selon lesquelles la production des biocarburants a contribué à la forte hausse des prix de l'alimentation, M. Amorim a souligné que "la production d'éthanol avait progressé rapidement mais de fait la production de blé au Brésil a augmenté plus vite que celle d'éthanol". En référence aux inquiétudes sur la déforestation de l'Amazonie en raison des cultures intensives pour produire de l'éthanol, M. Amorim a assuré que la production de ce biocarburant au Brésil avait lieu en dehors des zones de forêt tropicale et qu'elle concernait 1% des terres agricoles du pays et 0,4% de la surface totale du Brésil. "En Europe la production de biocarburants se fait sur 7% des terres agricoles", a-t-il lancé en soulignant que le Brésil ne verse pas de subventions aux producteurs d'éthanol.

M. Amorim s'est par ailleurs dit confiant quant à la signature du Plan d'action commun entre le Brésil et l'Union européenne visant à renforcer la coopération entre les deux parties, lors du prochain sommet UE-Brésil en décembre sous présidence française des 27. "Je suis confiant que le document sera signé en décembre. Il n'y a pas de grandes divergences sur le contenu, ce n'est qu'une question d'adaptation de la rédaction" du texte, a indiqué le ministre brésilien. Ce plan d'action commun vise à accélérer la coopération sur la base de l'accord de partenariat stratégique conclu en juillet 2007. Il s'agit d'approfondir les liens politiques et la coopération dans des domaines comme la technologie, la lutte contre le changement climatique, les sciences, l'environnement, l'éducation et la culture.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement